Par Gary Chapman
Chaque personne parle un langage d'amour maternel auquel elle est plus sensible.
Quand on lui parle dans ce langage d'amour, la personne se sent aimée pour ce qu'elle est et son réservoir émotionnel est rempli.
Le langage par lequel une personne exprime son amour n'est pas nécessairement celui de l'autre.
Un partenaire peut avoir l'impression de faire des efforts et de donner des preuves d'amour... qui ne sont pas considérées comme telles par l'autre partenaire.
C'est tout le problème que Chapman propose de résoudre !
1. Les paroles valorisantes
Les compliments verbaux et sincères (“tu es ravissant(e)”, “je me régale avec ce plat”, “merci d’avoir… j’apprécie vraiment cette initiative”, “j’aime quand tu…”, “je suis reconnaissant(e) quand tu…”)
Les paroles d’encouragement (“si tu décides de le faire, je suis sûre(e) que tu réussiras. Car lorsque tu as décidé d’entreprendre quelque chose, tu vas toujours jusqu’au bout. C’est une qualité que j’apprécie chez toi.”, “si tu veux te lancer dans cette démarche, je t’épaulerai”, “je suis à tes côtés, comment puis-je t’aider ?”)
Paroles aimables qui expriment des sentiments personnels sur un ton chaleureux et dans un langage positif.
Excuses et reconnaissance des torts, pardon accordé (Chapman écrit :” Si vous lui avez fait du tort, soyez prêt(e) à reconnaître votre faute et à demander pardon. Si votre motivation n’est pas celle qu’il/elle a cru être, efforcez-vous d’expliquer paisiblement vos mobiles.”)
Paroles humbles et requêtes (les requêtes n’étant pas des exigences). On retrouve ici un des aspects de la communication non violente : formuler des demandes pour indiquer comment se rapprocher, pour donner une orientation et non un ultimatum.
2. Les moments de qualité
Des moments de qualité consistent à accorder à l’autre une attention totale et sans partage, à “offrir des minutes de vie”, à créer des émotions. Ces moments de qualité peuvent se traduire de plusieurs manières :
Juste être ensemble (être unis, sur la même longueur d’onde, être accordés; pas seulement une proximité physique)
Des dialogues de qualité (une vraie conversation au cours de laquelle deux individus partagent leurs expériences, leurs pensées, leurs émotions et leurs désirs avec affection et sans s’interrompre. Ce dernier point est difficile car cela nécessite d’écouter avec bienveillance en résistant à la tentation de conseiller, de juger ou de critiquer)
Apprendre à parler (réveiller nos émotions, s’ouvrir à l’autre, révéler les doutes, les peurs et la vulnérabilité qui nous tenaillent)
Des activités de qualité (entreprendre des activités à deux, accepter une activité qui plait à l’autre pour le simple plaisir d’être avec lui/elle, s’exprimer mutuellement de l’amour en étant ensemble pour constituer une “banque de souvenirs”)
3. Les cadeaux
Gary Chapman définit les cadeaux comme quelque chose que nous pouvons tenir dans la main en nous disant : “il/elle a pensé à moi”. La valeur marchande n’a ici pas d’importance.
Ce qui compte est le fait d’avoir pensé à nous : c’est la pensée exprimée par le geste qui est l’expression de l’amour, c’est un signe extérieur et visible du lien intérieur et spirituel/ émotionnel.
Les cadeaux peuvent être achetés, trouvés ou confectionnés. Une fleur sauvage ramassée dans un champ peut remplir sa fonction de preuve d’amour et de remplissage de réservoir émotionnel.
Mais les cadeaux peuvent aussi prendre la forme du don de soi, de notre présence.
Les cadeaux n’ont besoin ni d’être couteux ni d’être hebdomadaires.
4. Les services rendus
Gary Chapman parle de toutes les aides et assistances qui exigent de la réflexion, de l’organisation, du temps, de l’effort et de l’énergie. Quand ces services sont accomplis
dans un esprit positif, ils sont d’authentiques expressions d’amour.
Ce langage d’amour peut cependant être mal compris : il s’agit de pas confondre services rendus et exploitation ou culpabilité.
La manipulation par la culpabilité (“si tu m’aimais vraiment, tu ferais ceci ou cela”) n’est pas un langage d’amour; la contrainte par la peur, le chantage ou la menace de représailles non plus.
Le langage d’amour des services rendus peut également nécessiter de dépasser les stéréotypes et les clichés sur les rôles spécifiques des hommes et des femmes.
5. Le contact physique
Le toucher ne se limite pas à un endroit précis du corps humain. Une caresse, une main dans les cheveux, tenir la main, les baisers, les enlacements, les relations sexuelles entre partenaires adultes et consentants sont autant de façons de passer le message d’amour.
Certains contacts délivrent plus de plaisir que d’autres, et c’est à chaque personne de dire quel genre de contact la comble le plus. Le contact physique qui procure du plaisir à l’un n’aura pas forcément le même effet chez l’autre.
Le langage d’amour du contact physique doit toujours respecter la limite de l’autre : “le corps est fait pour être touché et non pas abusé”.
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